« août 2004 | Accueil | octobre 2004 »

Tubbydev lance une offre web à base de blog car la vraie question est devenue: VOTRE SITE VAUT IL UN BLOG ?

Comme nous sommes connus pour faire de l'offshore programming grâce à notre filiale en Russie et en Ukraine (prix entre 140 et 175 euros ht/jour), beaucoup de personnes ou sociétés nous contactent pour faire des sites internet ou des refontes de site à bas prix.
Un site peut avoir plusieurs objectifs comme:

Présentation d'une société
Présentation d'une activité
Information sur un secteur
Interaction avec d'autres internautes
Propositions de services
Propositions et ventes de produits
Communication interne
Mise en avant d'un événement spécial

On lui demande aussi d'être facile à mettre à jour par l'intermédiaire d'un outil ergonomique et simple d'utilisation, le Back-Office qui doit aussi permettre de consulter les statistiques de fréquentation, de récupérer des messages (ou des demandes plus précises, comme par exemple des commandes), de la part des visiteurs et d'être accessible partiellement à d'autres personnes.

En cas de refonte d'un site, on cherche en général à :

Faire évoluer le design
Adapter l'ergonomie aux besoins évolutifs des utilisateurs
Développer une interface d'administration souple et performante,
Etre mieux référencé
Créer des parties de sites, de structures et d'objectifs différents

Tout ceci est facilement réalisable par un blog à condition d'habiller le blog correctement d'où l'idée d'un travail bien partagé -hein Loic ? ;-) :

- un blog chez Typepad (un blog Pro)
- un habillage et organisation par Tubbydev (de 300 à 500 euros tout compris)

soit un site complet avec back office ET, cerise sur le gateau, un référencement au top (grâce aux systèmes de référencement des blogs) pour 300 à 500 euros + 14,95 euros par mois (le prix de l'hébergement classique d'un site)

En conclusion: votre site vaut-il un blog ??

Appelez-nous et parlons-en !

L'offre Tubbydev pour sites est ici

La refonte de sites est par là

et l'offre de professionnalisation de votre blog est ici

septembre 29, 2004 in Votre site vaut-il un blog ? | Permalink | Commentaires (3) | TrackBack

L'offshore programming indien est rarement adapté aux européens

Avis très intéressant de Jean-Baptiste Quelquejay (dans le figaro), directeur outsourcing d'Unilog. On sort ici des habituels lieux communs sur l'offshore (bienq u'on reste dans offshore = inde et les pays de l'est monsieur Quelquejay ? ;-)) ils ont la culture européenne que vous souhaitez et sont beaucoup plus près de l'europe physiquement)

«Les services en Inde sont rarement adaptés aux Européens»
Jean-Baptiste Quelquejay, directeur outsourcing de la société de services informatiques Unilog, numéro six sur le marché français, présente les résultats d'une étude sur les délocalisations menée avec le cabinet IDC auprès de 200 décideurs de grandes entreprises européennes (1). Iconoclaste, il dénonce les idées reçues.
M.- C. R.
[24 septembre 2004]


LE FIGARO économie. – Unilog publie aujourd'hui une étude sur les délocalisations des services informatiques. Pourquoi ?
Jean-Baptiste QUELQUEJAY. – Il y avait chez nos clients un vrai besoin de clarification. Tout le monde confond l'externalisation des services informatiques («outsourcing», en anglais) à des sociétés de services dont c'est le métier, et ce que l'on appelle les délocalisations. L'externalisation consiste simplement à «faire faire» plutôt qu'à «faire soi-même» : tel ou tel grand groupe décide de confier ses services informatiques à un tiers, celui-ci pouvant très bien être français et travailler en France. Cela n'a rien à voir avec la délocalisation dite «offshore», c'est-à-dire en Chine ou en Inde.


La tendance à externaliser est-elle de plus en plus forte ?
Oui. Plus de 60% des entreprises pensent que l'externalisation va les aider à améliorer leurs performances. C'est un phénomène qui se généralise. C'est une tendance de fond. Il représente un coût initial, soit dix-huit mois à deux ans de travail et six mois de budget informatique. Mais ensuite les gains sont rapides.


Quitte à confier son informatique à une société spécialisée, pourquoi ne pas utiliser des informaticiens indiens ou chinois qui seront moins chers que des européens ?
Longtemps le prix de vente journalier (PVJ) a été le seul critère étalon pour comparer les prestataires informatiques entre eux. C'est sur ce dogme que l'externalisation vers des pays lointains a tenté de bâtir sa réputation. Mais ce critère est en train de disparaître car c'est un mythe : 36% des entreprises qui ont expérimenté une délocalisation lointaine de leurs services informatiques sont incapables de mesurer l'économie réalisée ! Un quart d'entre elles estime avoir réalisé moins de dix pour cent d'économies ! C'est très peu ! Dans 50% des cas, les projets «offshore» ne donnent pas les résultats escomptés. C'est la preuve que la question de l'économie dépasse largement celle du prix journalier du développeur, pour inclure celle de l'industrialisation des méthodes.


Si les délocalisations sont illusoires, pourquoi suscitent-elles un tel engouement ?
L'étude met en exergue la délocalisation qui est une réelle tendance de fond. L'offshore, qui représente la délocalisation lointaine, est beaucoup plus rare. Il ne représente que 1% du marché et ne concerne que les très grandes entreprises. L'engouement en partie médiatique est cela dit réel et se focalise sur le prix de vente journalier, tant «les prix indiens» sont alléchants. Mais dans l'informatique de gestion, les services offerts en Inde ou en Chine sont rarement adaptés aux besoins des clients européens. L'étude montre clairement que les entreprises européennes accordent une grande importance aux critères de langue et de culture. Une délocalisation dans des centres de services au niveau national est donc privilégiée dans 77% des cas.


Bangalore fait pourtant figure de Sillicon Valley indienne, avec des informaticiens diplômés, travail leurs et bon marché. Est-ce un mythe ?
Délocaliser son informatique en Inde ou en Chine convient à des entreprises qui ont des processus très répétitifs et une faible interactivité avec le client. Cela correspond bien, par exemple, aux grands éditeurs de logiciels comme Oracle ou Microsoft, ou à quelques gros équipementiers télécoms comme Cisco, qui alignent chaque jour des lignes et des lignes de codes informatiques. Mais l'offshore est moins adapté aux systèmes informatiques des entreprises européennes ! Bref, l'offshore fonctionne mais dans des cas limités et maîtrisés. En tout cas, ce n'est nullement la panacée. D'ailleurs, il n'a pas explosé en Europe.


Avez-vous délocalisé certaines de vos activités en Asie ou en Amérique latine pour être plus compétitifs ?
Unilog emploie 7 000 ingénieurs en Europe et 70 au Maroc et au Liban où nous avons ouvert deux centres. Cela ne représente même pas 1% de notre chiffre d'affaires. Le développement de la délocalisation dans des centres de services nationaux est en revanche rapide en France où Unilog prévoit de recruter près de 1 000 personnes en 2004.


(1) Outsourcing: mythes de l'offshore et réalité de l'externalisation des systèmes d'information?

septembre 29, 2004 | Permalink | Commentaires (0) | TrackBack

Aspect juridique de l'outsourcing : la reversibilité

PAR MARC D'HAULTFOEUILLE dans le journal du net

Outsourcing : la reversibilité
Quel que soit l'objet de ce contrat, l'externalisation a une fin. Une décision tout aussi stratégique pour une entreprise et qui doit être anticipée et préparée. (29/09/2004)

La réversibilité est l'un des fondements des contrats d'outsourcing. Quel que soit l'objet de ce contrat (informatique, télécommunication, ressources humaines, comptabilité, logistique, etc.), que l'entreprise cliente soit une société privée ou une personne publique, l'externalisation a une fin et le client a vocation à reprendre tout ou partie de ce qu'il avait confié à un tiers ou à le transférer vers un nouveau prestataire.

Cette réversibilité peut intervenir à la fin de la durée déterminée au contrat ou durant celui-ci, en raison d'une résiliation par l'une des parties pour faute de l'autre, ou encore pour tous motifs durant le contrat, sans faute (sortie anticipée avec généralement un dédit).

Ce "retour en arrière" est une décision tout aussi stratégique pour une entreprise que celle de mettre en œuvre une externalisation. La réversibilité doit non seulement être anticipée dès l'origine de la relation contractuelle que préparée durant l'exécution de l'outsourcing. Pour être réalisée avec succès, elle implique normalement une collaboration active entre toutes les parties, un échange d'informations, une transparence et enfin une mobilisation et une disponibilité de toutes les équipes. Malheureusement, les exemples sont aujourd'hui nombreux de "basculements" difficiles.
Quelques recommandations sont donc nécessaires.

1. La clause de réversibilité
A titre liminaire, deux évidences :
- une réversibilité doit être ajustée à l'objet du contrat. A titre d'exemple, la réversibilité d'un système d'information est généralement plus complexe qu'un basculement d'un opérateur télécom vers un autre ;
- elle peut être totale ou partielle et son périmètre doit être défini et décidé par le client (généralement, ce choix étant effectué lors de la cessation du contrat).

La clause de réversibilité doit prévoir des modalités différentes de mise en œuvre selon l'origine de ce "retour en arrière" (cessation à la date convenue initialement ou résiliation). A titre d'exemple, il n'est pas anormal que la résiliation d'un contrat d'outsourcing pour faute du prestataire entraîne un renforcement de ses obligations durant cette phase ou une prise en charge par le fournisseur des coûts en découlant pour le client.

En outre, la phase de réversibilité ne doit pas, en principe, modifier la qualité, les termes et les conditions des services fournis durant le contrat et définis dans le Service Level Agreement (SLA), l'Operational Level Agreement (OLA) ou le Plan d'Assurance Qualité (PAQ).

Doivent également être prévus :
- la durée de cette phase (plus ou moins longue selon l'objet de l'externalisation ou le motif de la réversibilité) et ses différentes étapes ;
- les obligations de chacune des parties. A ce titre, une attention toute particulière devra être portée sur les engagements de collaboration et d'information entre les parties, mais également avec tous les tiers impliqués dans cette opération (sous-traitants, nouveau prestataire) ;
- les matériels, logiciels spécifiques, progiciels, données ou tous autres éléments (par exemple des locaux) devant être restitués au client (avec la documentation associée à jour) ;
- le transfert éventuel d'un savoir-faire du prestataire vers le client sur certains éléments ou des formations afin d'assurer la reprise en mains par le client de la fonction ou des moyens externalisés ;
- les impacts sur les contrats signés par le prestataire durant le contrat (et tout particulièrement les contrats de licence de progiciels) ;
- les conditions financières. Ce point est particulièrement sensible. S'il est raisonnablement difficile pour un prestataire de connaître le coût d'une réversibilité plusieurs années à l'avance pour une opération par nature évolutive, des modalités de calcul peuvent au moins être négociées et définies à l'origine et précisées dans le plan de réversibilité. Ces conditions doivent inclure tant le prix des prestations spécifiques liées à la réversibilité que celui des acquisitions éventuelles (ex : licences) devant être effectuées par le client ;
- les conséquences sociales de cette opération tant pour le client que pour le prestataire. A titre d'exemple, il convient que le prestataire gère, conformément aux conditions locales légales applicables, ses personnels ou ceux de ses sous-traitants travaillant depuis des années pour le client afin que celui-ci ne soit pas contraint de les réintégrer dans son entreprise ;
- les conditions de recette de ce processus et la garantie accordée par le prestataire après la réversibilité.

2. La gestion de la réversibilité
Pour que ce processus se déroule dans de bonnes conditions, il est important qu'il soit anticipé. L'un des meilleurs outils de succès reste sans doute la mise en place, dès le démarrage du contrat, d'un plan détaillé de réversibilité qui sera mis à jour, complété et/ou modifié à échéance régulière entre les parties.

A titre d'exemple, les matériels mis à la disposition exclusive du client dans le cadre de l'externalisation (et qu'il pourrait souhaiter conserver à la sortie du contrat) peuvent faire l'objet d'une valorisation à la signature du contrat dans le plan de réversibilité, valeur qui sera actualisée à la baisse chaque année selon des modalités de calcul pré-définies.

Dans les bonnes pratiques de gestion, figure également et notamment la mise en œuvre par le prestataire d'outils standards du marché pendant le contrat. En effet, la multiplication de moyens spécifiques utilisés par le prestataire peut engendrer des obstacles dans la réversibilité.

Bien anticipée et encadrée la réversibilité ne sera qu'une étape normale dans une relation contractuelle se terminant.

septembre 29, 2004 in Délocalisation, Externalisation, Offshore programming, Outsourcing | Permalink | Commentaires (0) | TrackBack

Votre site vaut-il un blog ? des exemples

www. christianlindholm.com C'est un site ou un blog ?
A première vue on ne voit pas la différence non ?

Rappel: L'offre de Tubbydev, à base de blogs, pour

création de site
refonte de site
professionnalisation de blog

septembre 28, 2004 in Votre site vaut-il un blog ? | Permalink | Commentaires (0) | TrackBack

Les réactions aux mesures sur la localisation des téléopérateurs

Maintenant que Bercy veut pousser les centres d'appels à signaler à leurs interlocuteurs où ils sont, les organismes qui critiquaient les délocalisations critiquent cette mesure. QUe proposent-ils ? On n'en sait toujours rien ;-)

L'article de libération: Par Catherine MAUSSION lundi 27 septembre 2004 (Liberation - 06:00)

Les centres délocalisés à l'étranger devront le signaler à leur interlocuteur.
Téléopérateurs: Bercy cherche à localiser les appels

Par Catherine MAUSSION

lundi 27 septembre 2004 (Liberation - 06:00)

«Ici Fatima à Rabat» ou «ici Mohamed à Dakar». Bercy croit avoir trouvé la botte secrète pour freiner les délocalisations des centres d'appel. Imposer aux sociétés d'indiquer clairement, tant dans leurs documents publicitaires qu'au moment du contact téléphonique, depuis quel pays est rendu le service. L'arrêté, confirme-t-on au cabinet du ministre de l'Industrie, a été signé en fin de semaine dernière.

Déloyal. L'idée avait été lancée en avril par Nicolas Sarkozy lui-même, en direct sur TF1. Elle a pris corps cet été avant que la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) n'engage début septembre une consultation sur un ton consumériste : «Il apparaît déloyal de laisser croire au consommateur qu'il bénéficie d'une relation de proximité avec une entreprise connue alors qu'il est en relation avec un sous-traitant implanté éventuellement dans un autre pays.» Bref, on vous ment, et, sous-entendu, peut-être qu'on vous délivre un service au rabais.

A peine la consultation bouclée, voilà l'arrêté signé. Concis, il comprend quatre articles et balaie large. En substance : tout fournisseur de biens et de services qui utilise les services d'un centre d'appel est visé. L'information sur le lieu de l'appel, au minimum le pays, doit être délivrée au début de la communication et figurer sur tous les documents, publicitaires et commerciaux. Tous les appels sont concernés. Aussi bien celui passé à l'initiative de la firme pour vendre ses services que l'appel de détresse du client.

Christelle Glemet, déléguée syndicale CGT chez Timing, un centre d'appel basé à Montrouge, s'insurge : «C'est une mesure raciste. En tout cas, c'est le sentiment des gens autour de moi. En plus, c'est comme si la qualité de leur travail pouvait être mise en cause.»

Vilains réflexes. Pourtant, l'arrêté semble tomber à pic. Timing, à qui SFR sous-traite ses activités de renseignements téléphoniques, a annoncé début septembre qu'il comptait basculer bientôt les appels passés la nuit vers un centre au Maroc. Christelle Glemet trouve même «pas correct de déplacer le problème et d'utiliser des présupposés racistes pour dédouaner les patrons de leurs responsabilités».

Même réaction d'André Michel, délégué CGT sur une plate-forme d'appel Wanadoo à Metz, pas plus informé que Christelle Glemet du fameux arrêté. «Ce n'est pas la bonne façon. Cela peut réveiller de vilains réflexes.» Déjà, les clients de Wanadoo qui appellent après 22 heures sont basculés en Tunisie vers les centres d'appel de Téléperformance. Mais ils n'en savent rien. Parallèlement, un autre prestataire, Webhelp, à Rabat, est en train de mobiliser 140 téléconseillers pour effectuer de l'assistance technique et commerciale aux clients du fournisseur Internet de l'opérateur. Avec la nouvelle disposition, Wanadoo sera obligé d'annoncer la couleur...

La présidente de l'association Ethic (Entreprises à taille humaine indépendantes et de croissance), Sophie de Menthon, est vite montée au créneau. Normal, pour la patronne de Multilignes Conseil, une grosse pointure dans le métier des centres d'appel (elle emploie 400 personnes dans son call center tunisien). Ce qui la gêne, si l'on croit son communiqué, c'est «le brouillage du message». Et d'énumérer «l'inquiétude du client sur le tarif de la consommation téléphonique», «le raccrochage immédiat du consommateur paniqué», le fait que l'on va «noyer le message principal» parce que toute information parasite (sous-entendu, comme l'indication du lieu de l'appel) est nuisible. Ethic n'évacue pas non plus le risque de réactions racistes, alors que, souligne-t-elle habilement, les centres d'appel implantés en France emploient environ à 70 % une population d'origine étrangère.

«Made in». En fait, ce sont les consommateurs, partisans du «made in» qui trouvent le moins à redire. Reine-Claude Mader, la présidente de la Confédération logement et cadre de vie (CLCV), une puissante association consumériste, explique qu'on ne doit pas préjuger des réactions racistes des clients : «Si c'est de Yaoundé qu'on vous répond et que la personne est compétente, est-ce que cela va vraiment choquer des gens ?» Et, même si cela dérange certains clients, seront-ils dissuadés de recourir à tel opérateur de télécoms ou telle compagnie d'assurances? «Après tout, beaucoup de gens disent des horreurs des produits "made in China", et en sont habillés de la tête aux pieds.»

En revanche, la militante associative doute que les consommateurs soient prêts à payer plus cher pour des services qui ne seraient pas meilleurs: «Si demain, par hypothèse, on rapatriait en France tous les services délocalisés, les gens hurleraient pour dire que c'est trop cher.»


septembre 28, 2004 in Délocalisation, Externalisation, Offshore programming, Outsourcing | Permalink | Commentaires (0) | TrackBack

Délocalisations : Sarkozy se trompe de combat (Les Echos)

L'ANALYSE DE CATHERINE CHATIGNOUX (les echos.fr)


Nicolas Sarkozy a enfourché ces derniers mois un nouveau cheval de bataille : les délocalisations. Comme il ne fait jamais rien à moitié, il s'est attaqué à ce phénomène de manière frontale et sans nuance : il le juge dévastateur pour l'emploi et estime qu'il va en s'aggravant. Pour lui, les délocalisations jouent aujourd'hui dans l'opinion publique le même rôle que l'insécurité avant la présidentielle de 2002 : un révélateur du malaise profond de l'opinion publique qu'il faut tenter de désamorcer avant qu'il ne pèse sur les échéances électorales. Par effet de mode ou par commodité, il s'en prend prioritairement aux pays d'Europe de l'Est qui viennent de rejoindre l'Union, les accusant de concurrence fiscale et sociale déloyale. Et menace de leur supprimer les aides communautaires s'ils ne relèvent pas le niveau de l'impôt sur les sociétés. Le problème, c'est que la stratégie mise en oeuvre par le ministre des Finances pour remédier à ce qu'il considère comme une urgence nationale se heurte à plusieurs limites et incohérences.

CATHERINE CHATIGNOUX est journaliste au service International des « Echos ». [email protected]

Tout d'abord, le diagnostic. Le ministre de l'Economie amplifie la réalité et déforme la signification d'un phénomène difficile à mesurer. Aucune étude, aucune statistique ne permet aujourd'hui d'affirmer que l'économie française est menacée par un mouvement massif de délocalisations. « Il n'y a aucune preuve d'un processus généralisé de désindustrialisation », note la Commission européenne dans un récent rapport (1). La production industrielle y croit à un rythme soutenu depuis 1995. Une récente enquête de ses propres services, à Bercy, montre que les véritables délocalisations - qui impliquent la suppression d'une production et son transfert dans un pays tiers « à des fins de réimportation en France » - ne représenterait que 4 % de l'ensemble des investissements français à l'étranger. Les chiffres que vient de publier la Cnuced (2) indiquent que les huit pays d'Europe de l'Est entrés dans l'Union cette année, désignés comme boucs émissaires par Nicolas Sarkozy, ont enregistré l'an dernier une chute de 50 % des investissements étrangers, passés de 23 milliards de dollars à 11 milliards. La Cnuced ajoute que ces huit pays n'ont quasiment pas détourné les flux d'investissements de la Vieille Europe : il n'ont « reçu » l'an dernier que 4 % des flux dirigés vers les Quinze. Voilà pourquoi il est indispensable de resituer le phénomène dans sa globalité et de ne pas faire l'amalgame entre investissements à l'étranger et délocalisation. Sans nier la réalité des transferts de production, il faut constater qu'ils sont, d'un point de vue macro-économique, très limités. Enfin la France, qui se situe dans le tiercé de tête des bénéficiaires de l'investissement internationa,l attire infiniment plus les sociétés étrangères que la Pologne ou la République tchèque. Quand cette dernière reçoit 2,6 milliards de dollars de capitaux étrangers, la France en attire 47. Le rapport 2003 de l'Agence française des investissements internationaux indique que les projets de création d'emplois par des investisseurs étrangers ont progressé de 20 % l'an dernier, portés par 547 projets d'implantation (+ 25 %). Et que les activités de production sont majoritaires dans les prévisions d'installations et représentent plus de 60 % des emplois créés. C'est bien la preuve que l'attrait d'un pays, y compris dans le domaine industriel, n'a pas grand-chose à voir ni avec le seul niveau de ses salaires ni avec celui de l'impôt sur les sociétés.
Le phénomène de mutation industrielle n'est pas nouveau. « Il est aussi vieux que le monde industriel », expliquait récemment John Monks, le secrétaire général de la CES qui fédère la plupart des syndicats européens. On a du mal à croire que cet ancien syndicaliste britannique puisse être plus libéral que le ministre français des Finances. Quoi de plus normal dans un monde global que les entreprises cherchent en permanence les meilleures conditions d'accueil : niveau de formation, salaires, environnement social et technologique ou fiscalité ?
Là où le libéralisme de Nicolas Sarkozy est particulièrement pris à défaut, c'est quand il propose une idée plus démagogique que réaliste pour minimiser les risques de délocalisations vers les pays de l'Est : puisque ces pays attirent les investisseurs par la faiblesse de l'imposition des sociétés, assure-t-il, il faut exiger d'eux qu'ils relèvent ces taux (au niveau moyen de l'union européenne) et, s'ils refusent, leur interdire l'accès aux fonds structurels européens. Un lien qui n'a jamais été fait pour l'Irlande qui affiche le taux le plus bas d'Europe et reçoit encore un montant important de fonds structurels. Le fait que les nouveaux adhérents à l'Union soient 10 fois plus nombreux ne justifie en rien de modifier les règles du jeu de la solidarité européenne. En agissant ainsi, le ministre prend deux risques majeurs. En remettant en cause ce principe de solidarité européenne, il se met une nouvelle fois à dos les gouvernements des nouveaux adhérents qui ont déjà la nette impression - pas totalement injustifiée - d'être des pays membres de seconde zone de l'Union. Ce n'est pas très bon pour l'influence française dans cette Europe à Vingt-cinq où l'on entend déjà beaucoup dire qu'elle s'érode. Surtout, en désignant des coupables faciles, plutôt que de remettre en question ses propres faiblesses et d'essayer de s'adapter aux lois de la mondialisation en améliorant encore et toujours le niveau de formation, de recherche, de compétitivité de nos propres entreprises et de nos salariés, on accroît l'inquiétude des salariés. On leur donne à croire que la globalisation est d'abord une menace, et non une opportunité, et on décrédibilise l'Europe. Pourquoi ne pas expliquer qu'investir dans les pays de l'Est permet de maintenir dans l'Union des productions qui auraient sinon été transférées en Asie ? Et de garantir la compétitivité des secteurs en crise. Au lieu de quoi, l'Europe est une nouvelle fois présenté comme un repoussoir, la cause de tous nos maux. Si l'on veut que les citoyens aient une vision positive de l'Europe et qu'ils répondent présents lors des prochains référendums, il faut cesser de dénoncer nos nouveaux voisins comme les fossoyeurs de nos emplois.

septembre 28, 2004 in Délocalisation, Externalisation, Offshore programming, Outsourcing | Permalink | Commentaires (1) | TrackBack

Selon la CNUCED, L'ère des délocalisations est arrivée

L'ère des délocalisations est arrivée

La Cnuced évoque une nouvelle division du travail dans les services.

Par Vittorio de FILIPPIS jeudi 23 septembre 2004 (Liberation - 06:00)

Tel un bulldozer la mondialisation poursuit son avancée. Après les industries manufacturières, elle touche aujourd'hui de plus en plus les services. Dans son dernier Rapport sur l'investissement dans le monde, publié hier, la Cnuced (Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement) confirme que «les délocalisations de services sont en train de donner naissance à une nouvelle division internationale du travail». Des exemples ? Il y a le plus répandu : celui de l'Irlande, où des multinationales ont installé des centres d'appels. Mais la délocalisation des services à l'étranger s'étend de plus en plus rapidement à des activités plus complexes, à forte valeur ajoutée, comme l'analyse financière, l'élaboration de logiciels, les créations architecturales... Plus qu'une nouvelle étape de la mondialisation, la Cnuced parle de révolution. «Cette tendance va bientôt marquer un tournant, ouvrant la voie à une ère marquée par une cascade de délocalisations», estime Anne Miroux, économiste à la Cnuced.

Exprimés en dollar, les montants ne sont pas vraiment impressionnants : une trentaine de milliards de dollars, soit environ 12 % du total des flux d'investissements dans les services. Mais, selon les projections de la Cnuced, toutes les conditions sont réunies pour voir ces montants s'envoler. Ainsi, les seuls services informatiques pourraient être délocalisés à hauteur de 24 milliards de dollars en 2007, contre 1 milliard en 2001. «Si l'on considère les 1 000 premières entreprises de la planète, elles sont encore 70 % à ne pas avoir délocalisé de services vers des pays à faibles coûts, mais beaucoup projettent de le faire», ajoute Anne Miroux. Le rapport précise que «ce serait faire preuve d'un manque de clairvoyance que d'adopter des mesures visant à garder à tout prix des emplois de service dans le pays d'origine». Son raisonnement ? Tout le monde y gagne, pays d'origine et pays d'accueil. Les premiers en réduisant leurs coûts et en améliorant la qualité, tandis que les seconds peuvent se lancer dans des activités plus productives. C'est pourquoi, au lieu d'appliquer des mesures protectionnistes, la Cnuced suggère d'investir dans la formation des personnels victimes de délocalisations des services.

septembre 28, 2004 | Permalink | Commentaires (0) | TrackBack

L'Onu considére que les délocalisations de services sont inévitables.

Le Monde publie un article qui fait preuve de réalisme face au faux problème des délocalisations.
Les conclusions de la CNUCED
La Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement estime que le déplacement d'activités est un phénomène inéluctable.
Les délocalisations de services sont en train de donner naissance à une nouvelle division internationale du travail, analyse la Cnuced, qui juge illusoire de chercher à résister aux déplacements d'activités à l'étranger.

"La tendance va bientôt marquer un tournant, ouvrant la voie à une ère nouvelle marquée par une cascade de délocalisations", prévoit la Conférence des Nations unies pour le commerce et le développement dans son rapport annuel sur l'investissement dans le monde.

"Cette tendance qui apparaît dans la division internationale du travail est bénéfique aussi bien pour les pays d'origine que pour les pays d'accueil", affirme la Cnuced. Elle estime que le mouvement permet aux pays d'origine d'améliorer leur compétitivité et de s'orienter vers des activités à plus forte valeur ajoutée.

"Ce serait faire preuve d'un manque de clairvoyance que d'adopter des mesures visant à garder à tout prix des emplois de service dans le pays d'origine", estime le rapport, qui suggère d'investir dans la formation des personnels victimes de délocalisations

"UN PHÉNOMÈNE NORD-NORD"

Alors que les grands groupes américains ont commencé depuis une vingtaine d'années à déménager en Inde leurs services informatiques, la Cnuced estime que "la délocalisation des activités de services en est encore à ses débuts". L'organe onusien voit ainsi le chiffre d'affaires des seuls services informatiques délocalisés passer de 1,3 milliard de dollars en 2002 à 24 milliards en 2007.

"Si l'on considère les 1 000 premières entreprises de la planète, elle sont encore 70 % à ne pas avoir délocalisé de services vers des sites à faible prix de revient, mais beaucoup projettent de le faire", poursuit le rapport. La Cnuced souligne toutefois que les délocalisations de services sont loin de se faire uniquement au profit des pays en développement.

"C'est essentiellement un phénomène Nord-Nord", a déclaré à la presse Carlos Fortin, sous-secrétaire général de l'organisation, dénonçant le "mythe" des délocalisations dans les pays à faible coût de main-d'œuvre. "La plupart des délocalisations se font entre pays développés et les destinations les plus prisées sont l'Irlande, le Canada et Israël", a ajouté M. Fortin. "L'Inde est aussi une destination importante, mais c'est la seule dans le monde en développement".

Ainsi, les projets de délocalisation de centres d'appels téléphoniques se sont faits sur la période 2002-2003 à 54 % vers des pays développés.

Mais face à la crainte que suscite le phénomène dans les pays riches, le rapport souligne que les délocalisations ont porté en 2001 sur seulement 32 milliards de dollars, sur un total de 720 milliards d'investissements transfontaliers.

septembre 24, 2004 in Délocalisation | Permalink | Commentaires (0) | TrackBack

L'offshore devient un modèle politique

Luc Fayard*, 01 Informatique, le 16/09/2004 à 07h00

Des pans entiers de l'économie mondiale se modifient profondément à cause de l'offshore.

Le mouvement amorcé aux Etats-Unis a pris de l'ampleur en Grande-Bretagne et en Allemagne. Pour l'instant, il est encore sporadique en France. Mais il est clair, désormais, que peu de pays développés vont y échapper.
Selon McKinsey, 40 % des 500 premières entreprises européennes ont commencé à délocaliser une partie de leurs opérations. Rien qu'en informatique, selon une enquête CRM Buyer, 30 % des entreprises interrogées ont prévu de passer leur infrastructure en offshore dans les douze prochains mois, et 30 % sont en phase d'évaluation ; quant au développement de logiciels, deux tiers des répondants pensent l'externaliser d'ici à un an !
Cette extension de l'offshore lui confère un statut économique de poids. Ce qui explique les analyses de son impact global, que dressent des cabinets comme McKinsey. Ce dernier est même en train d'établir une sorte de grille des critères d'une économie nationale pour que celle-ci profite au mieux des dépenses offshore engagées par ses entreprises.

septembre 24, 2004 in Externalisation, Offshore programming, Outsourcing | Permalink | Commentaires (0) | TrackBack

L'offshore programming est "in"

IT Outsourcing's In (Outsourcing Pipeline Don St. John )

If the results of a couple of recent surveys pan out as expected, we can expect plenty of IT outsourcing over the coming year--and on a pretty massive scale.

Is the pace of outsourcing slowing down? Quite the opposite, in fact. If the results of a couple of recent surveys pan out as expected, we can expect plenty of IT outsourcing over the coming year--and on a pretty massive scale, too.

That's the main conclusion of a survey released this week by Technology Partners Inc. (TPI), which examines deals in the pipeline. TPI says that 18 to 20 "megadeals"--ones it defines as contracts that exceed a billion dollars--could close by the end of the year. The market-research firm adds that the second quarter of 2004 saw a 35 percent increase in the value of IT-outsourcing contracts over last year's second quarter, meaning that wider scale outsourcing of IT is already on the rise. The apparent comfort level with moving IT out-of-house is borne out by the findings of a recent survey by Indian outsourcer Patni, which says its clients aim to continue sourcing IT and business functions, even in light of the upcoming U.S. presidential election, in which offshoring is expected to remain a high-profile issue.

TPI's findings, if accurate, basically confirm a recent trend toward long-term, full-scale shifting of enterprise-IT services from companies to outsourcing providers, complete with transfer of IT staffs to the service provider. Sprint, Hallmark, and the BBC are among firms of late who have signed off on major, nine- or ten-figure contracts to take most or all of their IT services out of the building for good. Those companies say they expect to see savings back in the tens of millions per year, and add that getting IT matters off their plate will enable them to concentrate on their core missions and strategic thinking.

Service providers are reacting in kind. The likes of IBM, Hewlett-Packard, Accenture, and EDS are expecting more and more of their yearly revenue to come from the services arena, and they are moving quickly on strategies to bolster their ability to compete for mega-contracts. An emphasis on IT utility computing and on-demand services is high among such strategies. Development of that market could eventually usher in a new wave of service providers from the likes of Yahoo, eBay, and Amazon--all companies that already have plenty of on-demand experience. A decade from now, will the in-house IT department at large enterprises even exist?

septembre 22, 2004 in Délocalisation, Externalisation, Offshore programming, Outsourcing | Permalink | Commentaires (3) | TrackBack