Les programmeurs russes ont conquis l'Amérique

MOSCOU, 23 mai. (Par Alexandre Yourov, commentateur politique de RIA
Novosti) et via CFRIES.

Lors de sa prochaine réunion, qui devrait se tenir aux Etats-Unis au mois de juin prochain, le Comité de l'Organisation internationale de normalisation (ISO) entérinera les amendements à apporter aux standards internationaux d'identification des personnes.

Ces nouveaux standards permettront de rendre beaucoup plus précise la vérification automatisée des photos et de prévenir la falsification d'une photo ordinaire sur des documents justificatifs ou l'utilisation illicite de ces derniers.

Au début du printemps les nouveaux standards avaient reçu l'appui du Comité américain pour la biométrie M1. Ce qui veut dire que prochainement les nouveaux passeports américains seront munis d'une photo tridimensionnelle de leurs titulaires. Deux promus d'un
établissement d'enseignement supérieur moscovite sont à l'origine de cette nouvelle approche en matière d'identification des personnes.

Dans le monde actuel des hautes technologies la Russie occupe des positions des plus modestes. Selon le ministère russe des Technologies de l'information et des Télécommunications, le marché mondial de l'innovation se chiffre à 1.000 milliards de dollars. Par exemple, les logiciels rapportent à la Russie 200 fois moins qu'aux Etats-Unis et au Japon et 40 fois moins qu'à la Chine. Ces modestes résultats des Russes s'expliquent parfaitement. En 2004, la Russie a investi dans les technologies de l'information (TI) pas plus d'un milliard de dollars alors que la Chine en a injecté une vingtaine.

Aussi l'histoire de ces deux jeunes Moscovites ayant conquis l'Amérique en inventant une technologie inédite d'identification informatique des personnes rappelle une illustration classique du rêve américain. Toutefois, cette heureuse histoire a une nuance qui n'est pas américaine celle-là. Artiom Ioukhine et Andreï Klimov se sont simultanément transformés aussi en incarnation du rêve russe moderne en bâtissant pratiquement à partir de rien une société internationale prospère. Dans une certaine mesure s'est aussi grâce à eux que le pays tout entier attend maintenant un flux d'investissements étrangers dans le secteur TI.

La jeune société A4Vision, parmi les fondateurs de laquelle il y avait justement nos deux programmeurs russes, a fait une irruption tonitruante sur le marché mondial des logiciels il y a seulement cinq ans. Partie de zéro, la société a bénéficié de quelque 30 millions d'investissements et détient le leadership mondial dans ce domaine. Apple, Microsift; Oracle, Google, Ebay et beaucoup d'autres compagnies prestigieuses actuelles ont connu des débuts à peu près identiques. C'est probablement la raison pour laquelle les employés
du bureau russe de la société A4Vision ne dissimulent pas leur certitude que leurs produits connaîtront un succès comparable à celui des leaders mondiaux de la programmation.

Mais en réalité le succès de A4Vision n'a rien de fabuleux. Il est seulement le fruit du juste choix des objectifs visés. Après la tragédie américaine du 11 septembre les fondateurs de A4Vision s'étaient dit que la sécurisation serait désormais un secteur d'avenir. Pendant un an ils avaient financé eux-mêmes leur projet d'identification des personnes. C'est une fois le prototype de la technologie mis au point qu'ils avaient sollicité des investisseurs.
Et pour les deux programmeurs talentueux l'heure de gloire a sonné au mois de mars 2003, lorsque sous l'égide de l'ONU les représentants de 188 pays ont signé l'Accord de New Orleans en vertu duquel un développement réalisé par une société jusqu'ici inconnue
avait été choisi comme méthode d'identification des passeports et des visas. Depuis leur projet s'est amplifié pour devenir consortium comprenant de grandes sociétés universellement connues comme ID Technology Partners, Logitech, Motorola, Oracle, and Unisys Corporation.

Contrairement à ce qu'il était coutumier de faire en Russie ces dernières années, les fondateurs de la société n'ont pas dépensé fastueusement l'argent gagné mais l'ont avec ténacité investi dans le développement, a raconté Aliona Los, l'attachée de presse de
A4Vision. Artiom Ioukhine a conservé sa part d'actions. De surcroît, personne n'a bouté hors du nouveau consortium les deux fondateurs russes. Ils continuent de coopérer avec leurs partenaires étrangers.
Bien sûr, beaucoup de chemins reste à parcourir jusqu'au happy end, mais d'ores et déjà il est clair que le projet A4Vision est un projet modèle de hautes technologies conçu en Russie.

Devant ce succès aussi vertigineux qu'inattendu de ces Russes, les investisseurs étrangers doivent prendre conscience que les chercheurs en Russie (on en recense un million), obligés
actuellement de s'occuper de problèmes très éloignés des hautes technologies, constituent un formidable potentiel. Les programmeurs russes attendent donc des investissements étrangers.

mai 24, 2005 in Délocalisation, Entreprenariat, Externalisation, Offshore programming, Outsourcing, Russie, CEI | Permalink | Commentaires (1) | TrackBack

Externalisations, délocalisations: conséquences de la mondialisation (1)

Dans la présentation de Mr Boillot, on trouve quelques idées générales très intéressantes à garder en tête quand on parle de délocalisation et d'externalisations. D'un point de vue global, ces phénomènes sont des conséquences de la mondialisation.

Idée n°1: le monde a changé et est passé d'un configuration internationale à une configuration "multinationale" puis à une configuration globale qui se traduit par "think global, act local"

C'est spécialement vrai pour les entreprises

Les Etats-nations et régions entrent donc en compétitivité les uns par rapport aux autres (le Cantal est aussi en compétittion avec l'Ile de France pour attirer des entreprises ou développer une activité que le Piémont ou l'Espagne ou la Chine !!)

janvier 4, 2005 in Délocalisation, Entreprenariat, Externalisation, Offshore programming, Outsourcing | Permalink | Commentaires (0) | TrackBack

Le vrai enjeu des délocalisations et externalisations

Il ne vient pas de la presse qui pourtant n'arrête pas d'en parler mais de quelqu'un qui est en Chine en ce moment et qui s'y connait en termes d'entreprises. Lisez son post sur son blog
http://www.loiclemeur.com/france/2004/09/la_croissance_d.html

septembre 14, 2004 in Délocalisation, Entreprenariat, Externalisation, Offshore programming, Outsourcing, Russie, CEI | Permalink | Commentaires (0) | TrackBack

Même dans l'aveyron, on se met à la délocalisation ;-)

Sur le blog de Richard Menneveux, un article intéressant sur une petite entreprise, Nexxis, spécialisée sur le bluetooth. Le marketing, le design, la commercialisation sont fait en France, la production des produits est faite en asie du sud est.
Un exemple intéressant de "surf" sur les délocalisations tant décriées parfois dans ces départements.

août 16, 2004 in Entreprenariat, Externalisation, Offshore programming, Outsourcing | Permalink | Commentaires (0) | TrackBack

Un livre sur la paresse en entreprise ne plait pas à EDF

Ecrire un livre sur la paresse en entreprise et toutes les choses que tout le monde pense mais ne dit pas ne plait pas visiblement chez EDF. QUelqu'un a t il d'autres infos sur cette histoire ?

L'article de Libé:

L'«art de la paresse» fait grincer EDF

Une employée qui a écrit un livre incitant à ne rien faire au travail risque d'être sanctionnée.

mercredi 28 juillet 2004 (Liberation - 06:00)




«Le néomanagement, au fond, c'est l'érection obligatoire.» Ou bien : «La culture d'entreprise n'est en fait rien d'autre que la cristallisation de la bêtise d'un groupe de gens à un moment donné.» La direction d'EDF n'a pas goûté l'ironie. En mai, Corinne Maier, chercheuse économiste d'EDF, publie un pamphlet sur le monde de l'entreprise : Bonjour paresse, de l'art et de la nécessité d'en faire le moins possible en entreprise (1) (Libération du 10 mai). Deux mois après, elle est convoquée pour un entretien en vue d'une sanction. Motif : «Non-respect de l'obligation de loyauté manifestée à plusieurs reprises : lire le journal en réunion, quitter les réunions de groupe, révélateur de la stratégie individuelle clairement affichée dans l'ouvrage Bonjour paresse, visant à gangrener le système de l'intérieur.» Et avoir fait état de sa qualité d'agent EDF sans autorisation.

Prétextes. «Depuis douze ans, je suis une salariée sans histoire, s'étonne Corinne Maier. Et subitement, ils découvrent que je suis une pétroleuse car je sèche une réunion...» Les motifs affichés par la direction ne sont que des prétextes, estime l'intersyndicale montée pour l'occasion : de nombreux chercheurs EDF écrivent articles et livres sans jamais être inquiétés. «Quant à lire son journal en réunion, n'en parlons pas, rigole Yann Cochin, de SUD Energie. Arriver avec une pile de dossiers et travailler dessus en pleine réunion pour montrer qu'on est débordé, c'est le top du top... Au mieux, la réaction de la direction est un gag grotesque. Au pire, un acte liberticide : l'entreprise veut tenir un rôle grandissant dans la société et nous n'aurions pas le droit de la critiquer ?»

Pour Yann Cochin, l'affaire relève du règlement de comptes : les chercheurs du centre de Clamart, où travaille Corinne Maier, ont été très mobilisés contre l'ouverture du capital d'EDF. «C'est peut-être une manière de faire passer un message : tout le monde en rang, on va faire un exemple», suppose Corinne Maier. Version d'un porte-parole d'EDF : «Son livre a pourri l'ambiance de travail.» Des collègues de l'auteure auraient «mal vécu d'être traités de cadres de base et d'incultes».

«Raser les murs». L'entreprise reconnaît pourtant elle-même qu'elle n'est jamais citée dans le livre. «Je m'inspire en partie de mon expérience, mais le gros de l'ouvrage est tiré de témoignages d'amis travaillant dans le privé, explique Corinne Maier. Je pensais qu'EDF se distinguait en offrant une certaine latitude à ses salariés, mais je vois qu'elle aussi est touchée par le politiquement correct. Si elle a mal pris mon livre, c'est peut-être qu'elle a peur de devenir l'une de ces entreprises que je condamne : ces trucs délirants, avec leur "no man's langue" et leur chantage au licenciement...»

Moralité : Corinne Maier aurait mieux fait de suivre ses propres conseils, raser les murs. «Si vous n'avez rien à gagner en travaillant, vous n'avez pas grand-chose à perdre en ne fichant rien. Choisissez les postes les plus inutiles : conseil, expertise, recherche, études. Et ne sortez jamais dans le couloir sans un dossier sous le bras.»

(1) Ed. Michalon.

juillet 28, 2004 in Entreprenariat | Permalink | Commentaires (2) | TrackBack

L'avis du Sénat sur les délocalisations: Colbert est de retour ?

http://www.senat.fr/rap/r03-374/r03-374.html

juillet 6, 2004 in Entreprenariat, Externalisation, Offshore programming, Outsourcing | Permalink | Commentaires (0) | TrackBack

Coach’Invest et le club en ligne des entrepreneurs

Coach’Invest a monté un club « en ligne » 100% dédié aux entrepreneurs sur le portail www.coachinvest.com permettant de fédérer et de mettre en réseau un très grand nombre d’entrepreneurs, issus de tous horizons et de tous secteurs. A cet effet, Coach’Invest a développé une plate-forme permettant aux entrepreneurs de se présenter, de présenter leur entreprise, de passer une annonce (recherche de fonds, de clients, de partenaires, de collaborateurs, …) ainsi que la possibilité qu’ils s’expriment sur la thématique du développement de l’entrepreneuriat en France.

En étant membre de l’Union des Entrepreneurs de Coach’Invest, vous pourrez multiplier les relations d’affaires avec d’autres entrepreneurs ainsi qu’avec des professionnels de l’entrepreneuriat (investisseurs, acteurs publics,…).

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juin 22, 2004 in Entreprenariat | Permalink | Commentaires (0) | TrackBack

Coach invest a lancé son nouveau portail

http://www.coachinvest.com/

juin 22, 2004 in Entreprenariat | Permalink | Commentaires (0)