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Libération : Sous-traitance : renforcement des contrôles
Libération : Sous-traitance : renforcement des contrôles nous ionforme que le gouvernement a renforcé par un décret les conditions de travail des étrangers en France.:
Le texte, que Libération a pu consulter, contraint désormais les entreprises qui ont recours à la sous-traitance à contrôler plus sévèrement leurs fournisseurs étrangers venus opérer sur le sol français. Le projet de décret, pris en application de la loi Douste-Blazy sur la sécurité sociale (juillet 2004) et de la directive européenne de 1996 sur les travailleurs détachés stipule en particulier que le sous-traitant certifie tous les six mois (contre une seule fois actuellement) «que le travail sera réalisé par des salariés auxquels seront délivrés, lorsque la durée de prestation est supérieure à un mois, un bulletin de paie ou document équivalent» mentionnant salaire de base, convention collective, horaires et heures supplémentaires, droits aux congés payés, versement aux caisses de sécurité sociale, etc. Les documents doivent être rédigés en français, ou traduits. A défaut de fournir ces pièces, le donneur d'ordre serait déclaré solidaire du délit de travail dissimulé. De quoi permettre de mettre de l'ordre. Dans ce cas, France Télécom aurait dû donc exiger de nombreuses pièces à l'entreprise, Constructel, qui tire pour elle des lignes, avec des salariés portugais.
mai 27, 2005 in Délocalisation, Externalisation, Offshore programming, Outsourcing | Permalink | Commentaires (0) | TrackBack
Les programmeurs russes ont conquis l'Amérique
MOSCOU, 23 mai. (Par Alexandre Yourov, commentateur politique de RIA
Novosti) et via CFRIES.
Lors de sa prochaine réunion, qui devrait se tenir aux Etats-Unis au mois de juin prochain, le Comité de l'Organisation internationale de normalisation (ISO) entérinera les amendements à apporter aux standards internationaux d'identification des personnes.
Ces nouveaux standards permettront de rendre beaucoup plus précise la vérification automatisée des photos et de prévenir la falsification d'une photo ordinaire sur des documents justificatifs ou l'utilisation illicite de ces derniers.
Au début du printemps les nouveaux standards avaient reçu l'appui du Comité américain pour la biométrie M1. Ce qui veut dire que prochainement les nouveaux passeports américains seront munis d'une photo tridimensionnelle de leurs titulaires. Deux promus d'un
établissement d'enseignement supérieur moscovite sont à l'origine de cette nouvelle approche en matière d'identification des personnes.
Dans le monde actuel des hautes technologies la Russie occupe des positions des plus modestes. Selon le ministère russe des Technologies de l'information et des Télécommunications, le marché mondial de l'innovation se chiffre à 1.000 milliards de dollars. Par exemple, les logiciels rapportent à la Russie 200 fois moins qu'aux Etats-Unis et au Japon et 40 fois moins qu'à la Chine. Ces modestes résultats des Russes s'expliquent parfaitement. En 2004, la Russie a investi dans les technologies de l'information (TI) pas plus d'un milliard de dollars alors que la Chine en a injecté une vingtaine.
Aussi l'histoire de ces deux jeunes Moscovites ayant conquis l'Amérique en inventant une technologie inédite d'identification informatique des personnes rappelle une illustration classique du rêve américain. Toutefois, cette heureuse histoire a une nuance qui n'est pas américaine celle-là. Artiom Ioukhine et Andreï Klimov se sont simultanément transformés aussi en incarnation du rêve russe moderne en bâtissant pratiquement à partir de rien une société internationale prospère. Dans une certaine mesure s'est aussi grâce à eux que le pays tout entier attend maintenant un flux d'investissements étrangers dans le secteur TI.
La jeune société A4Vision, parmi les fondateurs de laquelle il y avait justement nos deux programmeurs russes, a fait une irruption tonitruante sur le marché mondial des logiciels il y a seulement cinq ans. Partie de zéro, la société a bénéficié de quelque 30 millions d'investissements et détient le leadership mondial dans ce domaine. Apple, Microsift; Oracle, Google, Ebay et beaucoup d'autres compagnies prestigieuses actuelles ont connu des débuts à peu près identiques. C'est probablement la raison pour laquelle les employés
du bureau russe de la société A4Vision ne dissimulent pas leur certitude que leurs produits connaîtront un succès comparable à celui des leaders mondiaux de la programmation.
Mais en réalité le succès de A4Vision n'a rien de fabuleux. Il est seulement le fruit du juste choix des objectifs visés. Après la tragédie américaine du 11 septembre les fondateurs de A4Vision s'étaient dit que la sécurisation serait désormais un secteur d'avenir. Pendant un an ils avaient financé eux-mêmes leur projet d'identification des personnes. C'est une fois le prototype de la technologie mis au point qu'ils avaient sollicité des investisseurs.
Et pour les deux programmeurs talentueux l'heure de gloire a sonné au mois de mars 2003, lorsque sous l'égide de l'ONU les représentants de 188 pays ont signé l'Accord de New Orleans en vertu duquel un développement réalisé par une société jusqu'ici inconnue
avait été choisi comme méthode d'identification des passeports et des visas. Depuis leur projet s'est amplifié pour devenir consortium comprenant de grandes sociétés universellement connues comme ID Technology Partners, Logitech, Motorola, Oracle, and Unisys Corporation.
Contrairement à ce qu'il était coutumier de faire en Russie ces dernières années, les fondateurs de la société n'ont pas dépensé fastueusement l'argent gagné mais l'ont avec ténacité investi dans le développement, a raconté Aliona Los, l'attachée de presse de
A4Vision. Artiom Ioukhine a conservé sa part d'actions. De surcroît, personne n'a bouté hors du nouveau consortium les deux fondateurs russes. Ils continuent de coopérer avec leurs partenaires étrangers.
Bien sûr, beaucoup de chemins reste à parcourir jusqu'au happy end, mais d'ores et déjà il est clair que le projet A4Vision est un projet modèle de hautes technologies conçu en Russie.
Devant ce succès aussi vertigineux qu'inattendu de ces Russes, les investisseurs étrangers doivent prendre conscience que les chercheurs en Russie (on en recense un million), obligés
actuellement de s'occuper de problèmes très éloignés des hautes technologies, constituent un formidable potentiel. Les programmeurs russes attendent donc des investissements étrangers.
mai 24, 2005 in Délocalisation, Entreprenariat, Externalisation, Offshore programming, Outsourcing, Russie, CEI | Permalink | Commentaires (1) | TrackBack
Parcs IT en Russie: quand les intérêts coïncident
(source RIA Novosti et BE de l’ambassade de France en Russie)
La production de logiciels est l'un des segments les plus rentables du commerce intellectuel. À l'heure actuelle, la Russie fait partie des trois premiers pays exportateurs de services IT, même si, officiellement, sa part dans le marché mondial des hautes technologies s'élève à environ 1%. Le ministre des Technologies de l'Information et des Télécommunications, Leonid Reïman, a déclaré récemment que le secteur IT russe affichait une croissance annuelle supérieure à 20%, soit deux à trois fois plus que la moyenne mondiale.
Les services d'externalisation tiennent le haut du pavé. Selon l'association Russoft, le chiffre d'affaires des exportations de logiciels s'est élevé à 560 millions de dollars en 2004, il doit atteindre 740 millions en 2005 et dépasser la barre du milliard de dollars d'ici 2007. Sans aucune aide des autorités, les acteurs russes du software ont trouvé leur niche sur le marché mondial : plus de 250 d'entre eux travaillent déjà dans la programmation offshore.
Une vingtaine d'écoles scientifiques remarquables ont survécu à la crise des années 1990 et permettent de rivaliser avec les pays avancés de l'Occident dans l'informatique, les nanotechnologies et l'ingénierie génétique. En Russie, la part des étudiants en sciences exactes, plus de 50%, demeure parmi les plus élevées du monde.
En janvier dernier, le président Vladimir Poutine a fixé comme objectif de créer en Russie des parcs IT genre Silicon Valley, en Californie. Dans un discours prononcé à Novossibirsk (Sibérie), il a souligné que "ces zones devraient bénéficier d'un régime administratif spécial où les possibilités des institutions dites de "contrôle" seraient limitées... On devrait créer à leur intention des régimes fiscaux et douaniers de faveur". L'État envisage d'octroyer à chaque parc entre 80 et 150 millions de dollars.
Les projets de parcs IT sont désormais largement débattus aux deux chambres du parlement russe, dans les ministères, au cours des conférences et des tables rondes organisées par les différentes associations et fondations. En juin prochain, le ministère des Technologies de l'information et des Télécommunications doit soumettre au cabinet un concept de programme national prévoyant de créer 6 à 10 parcs technologiques d'ici 2010. Des parcs de ce type seront d'abord établis dans la région de Moscou, à Saint-Pétersbourg, à Novossibirsk et à Nijni Novgorod. Il reste à espérer que les bonnes intentions ne seront pas réduites en poussière sous le poids des procédures bureaucratiques.
Le système actuel des impôts et des règles douanières fait que les bénéfices des concepteurs de logiciels se concentrent dans d'autres pays en augmentant la capitalisation des compagnies occidentales. "Il importe de créer un régime fiscal qui permettrait aux compagnies russes de se capitaliser en Russie", estime Oleg Biakhov, responsable des stratégies au ministère des Technologies de l'information et des Télécommunications.
En ce qui concerne les parcs IT, les intérêts de l'État, des compagnies russes de logiciels et des clients occidentaux sont presque identiques. Dans les parcs technologiques, on pourrait collecter davantage d'impôts, les bénéfices ne quitteraient pas le pays, et les compagnies de logiciels auraient moins de mal à exécuter les grosses commandes provenant des géants occidentaux qui, depuis longtemps, plébiscitent la Russie. Microsoft, Cisco, Motorola, Siemens, Hewlett Packard et d'autres marques globales ont ouvert en Russie des centres de recherche-développement. Celui de la compagnie russe Luxoft bénéficie du statut de laboratoire IBM. Intel, qui doit ouvrir à Moscou un grand centre d'innovation, utilise activement son centre de conception de logiciels à Sarov, ancienne ville fermée qui abrite le Centre nucléaire national. Un parc technologique est donc déjà en chantier à proximité de Sarov. Boeing et le russe Sistema ont déjà manifesté de l'intérêt pour le projet. Selon Nikolaï Mikhaïlov, membre du directoire de Sistema, une compagnie russe qui vient de réaliser sa première IPO à la Bourse de Londres, "les entreprises ont progressé beaucoup plus loin que l'État dans la compréhension de la nécessité d'un développement d'innovation".
Le parc IT de Saint-Pétersbourg qui sera créé sur la base de l'université des télécommunications Bontch-Brouïevitch aurait pour investisseurs ses principaux clients, Siemens et Alcatel. Ainsi, lors du récent forum économique de Londres, le membre du comité exécutif de Siemens, Rudi Lamprecht, s'est dit enthousiasmé par l'idée de créer des parcs technologiques et prêt à participer au processus. "Beaucoup d'investisseurs étrangers aimeraient que les prises de décision au sein du gouvernement russe soient plus transparentes. Nous voulons plus de prévisibilité", a-t-il dit.
Quoi qu'il en soit, la mise en place de parcs technologiques ne résoudra pas tous les problèmes liés au développement des technologies IT en Russie. Là, au lieu de simples déclarations de bonnes intentions, il devrait y avoir un programme gouvernemental précis visant à réduire la dépendance du budget national vis-à-vis des ressources énergétiques.
La croissance, sur le marché mondial des technologies IT, de l'intérêt pour les services des compagnies russes est évidente. Celles-ci représentent une alternative réelle aux marchés indien et chinois. Selon le vice-ministre des Technologies de l'information et des Télécommunications, Dmitri Milovantsev, le volume du marché russe des services d'externalisation informatique peut s'élever à 10 milliards de dollars d'ici 2010, soit presque 7% des exportations mondiales de services IT. Seulement, pour parvenir à ces résultats, l'État devra régler un certain nombre de problèmes, notamment supprimer les barrières administratives, créer des avantages fiscaux pour accumuler les capitaux, lutter contre le piratage, protéger les droits de propriété intellectuelle et mettre à la disposition des parcs technologiques des télécommunications et des infrastructures de bonne qualité. Sans oublier, bien sûr, un autre facteur non négligeable, l'image positive du pays.
mai 24, 2005 in Externalisation, Offshore programming, Outsourcing, Russie, CEI | Permalink | Commentaires (1) | TrackBack
Lycos va chercher à reclasser en Arménie
Libération : Lycos va chercher à reclasser en Arménie est un exemple de plus de la globalisation qui s’exprime souvent pour les pays occidentaux par des délocalisations et pour les pays où ces activités arrivent par un enrichissement et la création d’activités.
Dans le cas de Lycos, nous sommes un peu surpris car les liaisons en Arménie ne sont pas du tout de bonne qualité et on voit mal un service efficace fonctionner avec ces problèmes. Par ailleurs, l’Arménie est certes une ancienne partie de l’URSS mais ne bénéficie pas de l’excellence de formation de pays comme la Russie, l’Ukraine ou la Biélorussie. Les ingénieurs et développeurs arméniens ne sont pas vraiment au niveau requis.
Enfin, l’achat d’une société locale dont parle Lycos est aussi étonnant quand on sait les difficultés qu’il y a à se mettre d’accord pour ne serait-ce que prendre des parts dans une société de l’ex-urss, non pas à cause des lois locales mais à cause de la nécessité pour des sociétés cotées ou possédées par des sociétés cotées d’avoir des flux d’argent et des relations juridiques claires et validées par les organismes compétents occidentaux (d’autant plus qu’on voit mal les “assets” que peut posséder une société de services en Arménie et son “goodwill” par rapport à la somme des salaires de ses meilleurs éléments augmentée du % nécessaire pour qu’ils partent travailler ailleurs !!!)
Suivons cette expérience encore quelques temps pour voir ;-))
Un forum de réaction sur O1net.
L’article du Monde à ce sujet: “Lycos veut reclasser certains de ses salariés en Arménie” et même le nouvelobs en parle en insistant surles salaires à 500 euros ..
mai 24, 2005 in Délocalisation, Externalisation, Offshore programming, Outsourcing, Russie, CEI | Permalink | Commentaires (2) | TrackBack
"Les risques de dumping social avec l'onshore"
L’affaire des poseurs de poteaux portugais fait actuellement grand bruit et on semble découvrir ce genre de pratiques qui pourtant existe depuis quelques temps, notamment dans le monde du développement informatique.
Le monde informatique en parle dans son édition du 6 mai sous le titre “Externalisation un rapport dénonce les risques de dumping social” à propos du rapport de l’inspection générale des affaires sociales (Igas) qui pointe les possibilités d’emploi de salariés étrangers en France, phénomène connu sous le nom de “onshore”.
Selon le cabinet Katalyse, 37000 postes d’informaticiens seront supprimés ou non créés en France entre 2006 et 2010 en raison des délocalisations (arguments ? méthodes de calcul ? technologies ??)
Un autre cabinet, Altedia, dresse un tableau assez noir de la situation et l’article cite les exemples de general Electric Medical Systems dont le comité d’entreprise a relevé la présence de 150 ingénieurs informaticiens indiens qui ont supplanté peu à peu leurs homologues de Cap Gemini. Ces indiens étaient employés de TKS, filiale française de Tata Consultancy Services. le CE a alerté l’Urssaff puis le procureur de la république sans suite… mais cela a incité General Electric à se séparé d’un grand nombre d’employés indiens qui ne seraient plus qu’une vingtaine sur le site (toujours selon LMI)..
Est citée dans l’article la SSII française Pentalog qui pratique le détachement de salariés roumains en France, aux conditions des minima du Syntec pour des durées de 3 à 18 mois (mots de son pdg Frederic Lasnier).
Mme Hannelais, avocate associée latorunerie Wolfrom et Associés donne dans l’article son avis d’expert en parlant notamment des “responsabilités partagées par le donneur d’ordre” car celui-ci doit vérifier si les salariés étrangers détachés le sont et sont employés conformément aux règles du droit français et sont en possession de visas ASSORTIS DE PERMIS DE TRAVAIL. Elle précise par ailleurs que les salariés devront être SOUS LA SEULE RESPONSABILITE HIERARCHIQUE du prestataire, sous peine de voir la réalité de prestation remise en cause.
Le donneur d’ordre pouvant être si tout ceci n’est pas respecté, SOLIDAIREMENT CO RESPONSABLE des sommes dues aux salariés et aux organimses sociaux et fiscaux français tout en pouvant être poursuivi pour des délits de travail clandestin, dissimulé ou prêt de main d’oeuvre illicite et marchandage.
En bref, tout ceci invite à réfléchir d’une part à la validité et à la pertinence de l’onshore (est-ce que l’économie réalisée est vraiment intéressante compte tenu de la méconnaissance de l’environnement culturel et fonctionnel des travailleurs “importés”) et à la réelle valeur de ce modèle par rapport à de l’offshore complètement délocalisé qui ne pourra certes concerné QUE des travaux informatiques DELOCALISABLES ou AU FORFAIT ce qui implique d’aboior de manière générale un changement de mentalités en France où trop souvent la régie ou “vente de viande” prend le pas sur la réalisation concrète de projets….
mai 20, 2005 in Délocalisation, Externalisation, Offshore programming, Outsourcing | Permalink | Commentaires (0) | TrackBack
Délocalisations d'informatique: le début des grands mouvements
La France parmi les 4 principaux pays touchés par le plan social d'IBM, article du JDN du 5/05 résume bien la situation actuelle par l’exemple de la récente décision d’IBM.
Après des années d’études, de tests, les grandes manoeuvres de délocalisations, offshore, outsourcing dans l’informatique ont commencé.
Etre pour ou contre n’est pas la question car le phénomène de mondialisation et surtout de GLOBALISATION est un peu comme le climat qu’on ne peut que constater.
Il est très intéressant d’aller plus loin que les habituels poncifs sur l’offshore programming, l’outsourcing ou les délocalisations en regardant de près:
- qui sont les clients des produits ou services qui seront fabriqués/produits dans les pays “offshores” ?
- quelles sont les activités, les technologies et les projets qui se délocalisent ?
- quelle est la composition du coût du service/produit ?
Souvent la réponse à la première question (qui sont les clients des produits ou services qui seront fabriqués/produits dans les pays “offshores” ?) montre qu’il ne s’agit pas à proprement parler de délocalisations ou d’outsourcing mais de relocalisations ou simplement localisations. Dans le domaine informatique, de grandes entreprises qui ont des équipes importantes en Asie du Sud est ne les utilisent absolument pas pour fabriquer des applications à destination de l’Europe de l’Ouest mais les utilisent surtout pour développer, adapter des produits ou services là bas. Comme les pays “offshore” sont souvent LES marchés à forte croissance qu’il faut avoir sous peine de disparaître, il est nécessaire et obligatoire de produire sur place.
En ce qui concerne le second point (quelles sont les activités, les technologies et les projets qui se délocalisent ?), il est regrettable que ceux qui critiquent l’offshore programming ne parlent que de “l’informatique” en général et ne DETAILLENT pas les différentes compétences et les différents métiers. En effet, les seules opérations crédibles et réussies d’offshore sont limitées à certaines technologies et métiers.
Cela explique que d’une part on ait beaucoup de discours sur les coûts cachés de l’offshore. Quand on se met en tête d’offshoriser des applications ou développements qui nécessitent non seulement de la présence chez le client mais en plus des compéténces fonctionnelles “métier”, il y a au mieux des coûts énormes de gestion de projet, de formation (et souvent nécessité de consultants “pivotal provider” qui gagnent de l’argent que le projet se passe bien ou mal ;-))). Les applications bancaires ou SAP (hormis abap) en sont des exemples typiques. Comment peut-on avoir dans les pays offshore des gens qui maitrisent ces applications ??? (si tel était le cas, cela voudrait dire que leur marché local est demandeur de ce genre de “technologies” et donc qu’il est l’équivalent des marchés de l’Ouest DONC qu’il n y a pas de raisons valables pour des prix plus bas …). Comme dans beaucoup de cas, les vendeurs d’offshore sont avant tout des vendeurs et non des faiseurs, ils ont tendance à dire OUI à tout et notamment à ce type d’applications qui coûtent assez cher (et donc sont source de profits) ce qui se traduit ensuite forcément par de médiocres résultats…
D’autre part, on s’aperçoit que ce qui peut être et EST offshorisé avec succès concerne des choses uniquement “techniques” forfaitisables qu représentent au maximum 15 à 20 % de l’ensemble des prestations intellectuelles informatiques. Et comme par hasard, ces prestations ne sont jamais l’objet d ‘export de la part des SSII françaises ou occidentales, export qui dans un sens s’appelle offshore dans l’autre …
Le point commun avec le 3ème point (quelle est la composition du coût du service/produit ?) est que JUSTEMENT, ces prestations techniques coûtent beaucoup trop cher en France et en Occident par rapport au PRIX de formation. Prenons l’exemple concret d’un développeur en C/C++ ou .NET ou Java dans des problématiques uniquement techniques. En France, une telle personne sera au minimum BAC+2 et si l’on veut une qualité intéressante, BAC+5 (que les 3 années supplémentaires à BAC+2 soient de l’expérience acquise ou des études supplémentaires). Cette personne “coûtera” un certain prix et aura de plus un certain avis sur sa “valeur”. Dans la réalité GLOBALE, former quelqu’un pour coder avec rigueur dans ces technologies ne coûte pas ces éléments là. Il suffit d’avoir une bonne formation générale et 6 mois à un an de formations souvent dispensées dans ces pays PAR les éditeurs de logiciels et non par des professeurs.On peut même arriver à la même chose en France ou en prenant quelqu’un de niveau BAC+2 et en le faisant former par Microsoft, on arrive à avoir un bon spécialiste .NET à des coûts nettement inférieurs aux coûts classiques (tout en fournissant une possibilité de travail à des jeunes bien souvent au chômage..)
Outre cet élément de coût de formation, les pratiques habituelles des SSII (basées sur la vente en régie qui utilise des multiples de coût pour obtenir le prix de vente) augmentent le coût de la prestation pour des raisons assez obscures (et souvent liées au niveau de vie de la société et de ses dirigeants..) très rarement compatibles avec la réalité mondiale et globale actuelle…
mai 7, 2005 in Délocalisation, Externalisation, Offshore programming, Outsourcing | Permalink | Commentaires (0) | TrackBack
Plus de details sur le piratage des comptes de la Citibank par des sous-traitants indiens
Libération : La Citibank piratée par son sous-traitant indien donne des détails sur cette affaire dont nous parlions déjà dans une note intitulée “Gartner ne soit pas d’impact à long terme sur l’outsourcing indien suite au col commis”
La principale cause à notre avis des problèmes de ce type en inde est, comme le précise d’ailleurs l’article de Libération l’énorme turn-over -jusqu’à 80%- des sociétés d’outsourcing en Inde. Ce turn-over est causé principalement par 3 choses:
- manque de régularité des contrats ce qui empêche d’avoir une activité et donc un personnel “lissé”
- les développeurs indiens considèrent souvent l’offshore comme le moyen de se former avant d’émigrer aux US, en Angleterre ou de créer leur propre société ou d’aller chercher un plus gros salaire ailleurs
- l’offshore indien n’a pas une mentalité de “faiseur” mais plutôt de “commerçant” (ce qui est très bien pour la réactivité mais a aussi des côtés négatifs)
mai 6, 2005 in Délocalisation, Externalisation, Offshore programming, Outsourcing | Permalink | Commentaires (0) | TrackBack
Offshore à l'envers: un autre exemple
Trouvé sur un site d’appels d’offres: une réalisation de site Internet avec comme client, une administration … Malgache. pour un prestataire situé en Ile de France …
Ca s’appelle comment dans ce sens ???
“Le donneur d'ordres est une SSII implantée à Madagascar et intervenant pour le compte d'une importante administration malgache.
Le donneur d'ordres dispose d'un représentant en France basé à Paris et qui sera l'interlocuteur des prestataires sur ce projet.
Le donneur d'ordres a développé une application client/serveur pour cette administration et recherche aujourd'hui un prestataire français capable de développer cette application en mode web.
L'application en question permet:
- la saisie d'informations via 6 fenêtres de saisie
- la consultation d'informations via 10 fenêtres de consultation.
La base de données sur laquelle repose cette application de saisie et de consultation contient 4 à 5 tables.
L'objectif est donc de créer un site web fortement sécurisé (authentification forte) permettant la saisie et la consultation de ces informations.
Le site à créer comprendra environ 16 pages, dont 6 pages de saisie et 10 pages d'affichage (simples requêtes, consultation).
La notion de securité est importante car l'accès au serveur doit être fortement sécurisé et crypté. Le donneur d'ordres pense au cryptage SSL 128 bits par exemple.
La base de données sera forcément sous PostgreSQL (la volumétrie actuelle est de 5 Go et la volumétrie maximale prévue est de 15 Go).
Le plateforme adoptée est du Linux (Redhat de préférence).
Langages de développement : couple PHP/PostgreSQL ou Java/Tomcat/PostgreSQL, suivant les préconisations du prestataire retenu.
Fréquentation prévue sur le site :
- en saisie : 200 personnes / jours,
- en consultation : 500 personnes / jour,
- visiteurs : 5.000 / jour.
A noter que l'aspect sécurité (authentification forte des utilisateurs, cryptage, etc.) est un point essentiel de ce projet.
Le donneur d'ordres demandera à chacun des prestataires orientés par Prestataires.com de signer une charte de confidentialité.
“
mai 2, 2005 in Délocalisation, Externalisation, Offshore programming, Outsourcing | Permalink | Commentaires (0) | TrackBack
KLC évoque les nouveaux besoins des dsi et l'offshore
Le Journal du Net du 2 mai interview MmeBoittin de KLC au sujet des nouveaux besoins des DSI et de l’offshore.
Le principal enseignement de cette interview est que les DSI s’intéressent de plus en plus aux développements au forfait afin de maîtriser les coûts finaux.
En ce qui concerne l’offshore, Mme Boittin affirme que les directions ont été refroidies et que “En interne, beaucoup se sont intéressées à l'offshore sans l'intermédiaire d'une SSII. Mais le gain en coût est bien moindre que celui qui était estimé en raison des frais d'encadrements. L'offshore ne fonctionne bien que sur des briques relativement standards. Les gens sont bons localement mais le passage de relais nécessite de l'énergie et un investissement financier. En revanche au niveau des SSII, elles ont toutes installés des postes nearshore et offshore mais dans ces pays, ce sont des gens qu'ils ont formés eux-mêmes. Là encore, les résultats sont moindres en raison de l'investissement.”
Nous pensons que c’est malheureusement le cas lorsque l”offshore a été traité COMME les prestataires habituels lorsque c’était en direct:
- avantage aux métriques habituels français (capital, forme de société, etc.. —> quelle signification a ceci en offshore ? Est-ce que cela ne favorise pas les sociétés à jolie vitrine plutôt que les vrais faiseurs ?
- avantage aux CMMisés (alors que dans les pays offshores cela s’achète facilement et ne prouve rien sinon que de l’argent a été dépensé pour ça)
- confusion entre “offshore” et “Inde” alors que l’inde n’a d’expérience QUE avec dees pays anglo-saxons et bien souvent QUE dans de smodes de régie
- choix de projets tests NON en rapport avec ce qui peut être fait offshore mais en rapport avec ce qui est sans danger
et quand c’était en indirect:
- sans vérification de la véritable organisation derrière
- avec pour la SSII pivot l’avantage de gagner de l’argent que ça aille bien ou mal (ce qui est plus qu’intéressant pour elle)
- sans contact direct avec le management des “faiseurs” pour que ceux-ci expliquent leur manière de voir et de comprendre
mai 2, 2005 in Délocalisation, Externalisation, Offshore programming, Outsourcing | Permalink | Commentaires (0) | TrackBack