The Telegraph - Calcutta : Business

The Telegraph - Calcutta : Business nous apprend que la société TPI, une société de conseil en outsourcing, pense que les projets d’outsourcing en provenance de l’union européenne vont doubler d’ici 5 ans et qu’en conséquences, les sociétés d’externalisation doivent s’intéresser à l’Europe.

“It is the right time for mid-sized Indian outsourcing companies to shift focus from a declining US market to the EU market,”

Il est fait mention aussi du fait que les sociétés indiennes pourraient perdre une grosse partie du marché à cause de leurs rivaux de l’est et du sud est asiatique. Il est d’ailleurs intéressant de noter que ces derniers temps, beaucoup de SSII ukrainiennes et russes ont été achetées par des investisseurs ou ssii indiennes…

Suppression d'une note

Nous avions publié vendredi une note à propos de la directive Bolkestein pour montrer que la réalité prenait déjà en compte la “libre” circulation des personnes et des services. Nous illustrions ceci par l’extrait d’une newsletter envoyée par une société proposant de l’offshore et dans sa newsletter des collaborateurs de pays de l’Europe de l’Est.

Cette société nous a contacté et nous a demandé de retirer la note qui d’après elle lui causait du tort.

Au delà de cette histoire, il serait intéressant de savoir quels torts exacts étaient causés à cette société. N’y a-t-il pas des avantages à être complètement transparents et à défendre sa façon de travailler ou doit-on “séparer” l’information entre celle des newsletters destinée (d’après cette société) à “un public de professionnels” et celle destinée au grand public ? N’est-ce pas ce type d’attitudes qui provoquent une incompréhension des phénomènes économiques actuels ?

Le droit d'auteur contre le offshoring ? par Me Olivier Iteanu

Le droit d'auteur contre le offshoring ? par Me Olivier Iteanu, un article dans le jdn qui explique très clairement les éventuels problèmes du recours à l’offshore en oubliant 2 points essentiels:

• soit l’offshore est réellement de l’offshore, c’est à dire le développement à l’étranger d’applications que l’on utilise sur le territoire “national” et dans ce cas, POUR QUE CA MARCHE et que l’offshore permette un réel gain, ces applications ne peuvent pas être vitales et l’offshore correspond à des prestations comme des migrations, des interfaces, des tests, des choses sans nécessité de connaissances FONCTIONNELLES METIERS (Par exemple faire autre chose que de l’ABAP en SAP en offshore n’est pas intéressant du tout)
• soit l’offshore n’est pas vraiment de l’offshore mais une relocalisation de la R&D ou de tout le développement car les clients de l’entreprise ou au moins les unités de production se trouvent près du nouvel endroit choisi (exemple typiques: Alcatel en Asie ou Renault en Roumanie) et dans ce cas là, la question du copyright devient GLOBALE et pas multinationale.

Par ailleurs, en quoi le droit d’auteur est conservé CONCRETEMENT en France avec les prestations en régie et ce mot fabuleux de “benchmark” qui fait que tout prestataire, une fois terminée sa période chez un client, ira, fort de son nouveau savoir, contacter les concurrents de son client pour lui proposer ses services !

Pour finir, beaucoup de pays (mais pas tous) sont signataires des mêmes règles que la France en termes de copyright (exemple téléchargeable à propos de la Russie ici)

(nous ne parlerons pas ici de la fin de l’article du JDN qui parle d’”offshore” à grenoble et autres car tout dépend de ce qu’on appelle offshore et le problème est toujours à la base de ne pas considérer les travaux informatiques de manière unifiée mais de séparer des besoins, métiers complètement différents)

Les fausses et bonnes raisons des anti-Bolkestein

Libération et d’autres journaux ont abondamment commenté le “retrait” de la directive Bolkestein (retrait dont beaucoup pensent qu’il ne s’agit que d’un retrait provisoire et il est vrai que personne n’a parlé d’abandon).

Le journal du net s’y intéresse aussi  aujourd’hui en “rassurant” le secteur IT et en précisant l’évidence “Même si le principe du pays d'origine était entré en vigueur à l'occasion de cette directive, les facilités d'emploi de main d'oeuvre à bon marché n'auraient pas été aussi évidentes qu'il y paraît, comme le rappelle Nicolas Goldstein, fondateur du portail offshore-developpement.com : "attention cependant à croire qu'il s'agit d'une aubaine pour faire travailler à moindre frais des personnes étrangères. L'encadrement et la qualité des personnes sont primordiaux pour réussir une mixité des compétences. Il ne faut pas se limiter au prix mais contrôler la qualité de ces travailleurs qui ne sont pas formés à nos méthodes de travail. Il faudra donc s'entourer de spécialistes qui s'occuperont de leur encadrement et ne pas céder à la bataille des prix de prestataires peu scrupuleux".

C’est quand même oublier que d’une part, on a tendance ainsi à UNIFIER les prestations informatiques sous UN SEUL ensemble (alors qu’il y a des différences énormes et des métiers complètement différents dans ce qu’on appelle “prestations informatiques”) et surtout que d’autre part, les travaux pouvant donner lieu à une délocalisation sont déjà depuis longtemps non pas délocalisés en Europe de l’est mais en dehors de l’Europe.

Il est temps de comprendre que si des différences de salaires existent entre la France, l’Allemagne et la Roumanie ou la Tchéquie, elles sont encore plus importantes avec l’Ukraine, la Russie (hors Moscou) ou d’autres pays. Les entreprises polonaises ou roumaines externalisent elles-mêmes en Ukraine !!! (le rappoert du coût du travail à l’intérieur de l’Europe est au maximum de 4 alors qu’il est de 20 avec l’extérieur !!)

Et dans les autres secteurs, c’est aussi la même chose comme le montre cet exemple.

Dire non à Bolkestein UNIQUEMENT dans un combat antidélocalisation est un combat d’arrière garde. Dire non à Bolkestein pour tirer vers le haut les conditions sociales en Europe est la seule bonne raison !!

Gary Becjer, prix nobel d'économie 1992: Délocalisations : «Rendre les pauvres plus riches»

Une interview dans Libération du 22/03 avec ce passage:

Délocalisations : «Rendre les pauvres plus riches»

«C'est une bonne chose. Ce mouvement fait partie de la division internationale du travail. Nous avons toujours vu dans le monde le transfert d'une partie de la production vers des pays pauvres. Dans les années 60 et 70, beaucoup de textile est allé à Taiwan et Hongkong. D'autres produits vers la Corée du Sud et le Japon. Il n'y a rien de neuf. La Chine, qui représente la principale peur, ne crée pas un nouveau système. Elle se spécialisera encore longtemps dans des activités à bas salaires et peu qualifiées : petit électronique, textile, jouets. Les avantages sont nombreux. Dans les pays occidentaux, les consommateurs achètent moins cher. Et les Chinois veulent plus de produits de marques occidentales. Ce phénomène ne crée pas une perte d'emplois mais une redistribution. Aux Etats-Unis, certaines industries comme le textile sont en train de disparaître. Au final, nous n'avons pas d'augmentation du chômage. Les travailleurs se déplacent vers des secteurs où la demande progresse. Il faut un marché du travail flexible pour que les gens puissent retrouver facilement du travail. Ma sympathie va vers les pauvres, pas vers les riches. Le rôle de la science économique est de rendre les pauvres plus riches, pas de rendre les riches plus riches. Le marché du travail est bon pour les pauvres s'il leur donne la possibilité de trouver du travail. S'ils restent trop longtemps au chômage, c'est très mauvais pour leur moral.”

Le type de critiques faites à Gary Becker aussi dans l’article:

«C'est une caricature de libéral», estime Bernard Maris, chroniqueur à Charlie Hebdo et enseignant à Paris-VIII. «Un marxiste peut expliquer n'importe quel choix politique, social ou personnel en terme de lutte de classe, lui peut tout expliquer en terme de choix rationnels. Cela dénie l'existence du collectif, de choix irrationnels, du poids de l'histoire.»

 

La version windows XP "light" pour les pays en voie de développement est retardée en Inde

TechWeb | Microsoft Windows XP international | India's Windows XP Starter Delayed

A priori jusqu’en juin en Inde. Seules la Russie et l’Inde n’ont encore rien vu. Des problèmes de langue seraient en cause.

Après Wipro, Infosys aussi reçoit des aletes à la bombe

Quelques temps après l’arrestation d ‘un groupe terroriste qui menaçait de s’attaquer aux sociétés It de Bengalore et alors que Wipro a reçu des menances d’attentat, on apprend qu’Infosys aussi a reçu des menaces d’attentat à la bombe. Ce qui pourrait être un mauvais canular pourrait aussi se révéler être une vraie menace.

Libération : Le cauchemar Bolkestein

La polémique enfle et la directive Bolkestein fait aujourd’hui la une de Libération avec notamment ces 5 articles consacrés à l’affaire:

• Libération : Paris passe à l'invective contre la directive
• Comment se fabrique une directive européenne ?
• Que renferme cette directiver sur la libéralisation des services ?
• Les choristes
• Barroso à hue et à dia

Au delà des arguments des uns et des autres, n’est-ce pas DEJA un combat d’arrière– garde puisque les pays de l’est commencent déjà à sous-traiter ailleurs où c’est moins cher (Ukraine notamment) et que dans un monde GLOBAL (où les grandes entreprises ne sont plus MULTINATIONALES mais GLOBALES) la traditionnelle organisation verticale par pays ou groupes de pays vole en éclats ..

Par ailleurs, peut-on dans les pays occidentaux anciens et actuels “riches” continuer à ne vouloir que des EXPORTATIONS sans IMPORTATIONS tout en prétendant vouloir aider au développement ?

A ce titre, le grand élan à propos des jeux olympiques à Paris est presque comique: les jeux olympiques, symbole de paix, de coopératioon, d’universalité sont l’objet d’une bataille entre villes de pays riches qui mettent en avant le développement économique lié aux jeux .. Pourquoi n’organise-t-on pas alors les jeux avec les mêmes financements (des mêmes sociétés globales) dans des pays où cet élan serait utile ? (Afrique, Maghreb, Asie par exemple) et où les jeux seraient l’occasion de donner un coup de pouce au développement économique et à la démocratie ..

 

 

 

Après l'offshore, l'offpeopling ?

Après l'offshore, l'offpeopling ? nous annonce le journal du net à partir du blog ;-) de Richard W. Samson.

Rien de bien nouveau sinon un nouvel emballage marketing d’un phénomène évident auquel prennent part 2 choses, la progiciellisation et l’amélioration des processus.

Après des années d’évolution des technologies et des machines, il est logique que progresse à son tour la méthodologie qui est une discipline relativement récente dans la “science” informatique. Les méthodes séquentielles comme Merise datent et sont parmi les premières inventées et les méthodes itératives ne sont pas encore appliquées de manière industrielle.

Directive Bolkestein : Barroso veut garder le principe du pays d'origine - Les Echos.fr

On croyait ça enterré et tout le monde d’accord mais visiblement non ..  Ca promet un printemps chaud…

Directive Bolkestein : Barroso veut garder le principe du pays d'origine - Les Echos.fr