Ecrire un cahier des charges pour un développement de site web (2)

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(Partie 1 de “Ecrire un cahier des charges pour un développement de site web”)

CAHIER DES CHARGES, BOITE NOIRE OU BOITE BLANCHE ?

Généralement, les cdc (cahier des charges) se présentent sous forme textuelle, bien qu’ils puissent être élaborés à l’aide d’organigrammes, de diagrammes de séquences, de réseaux de Petri ou de langages de programmation. Comme ils doivent servir à plusieurs personnes dont certaines n’ont pas forcément de formation spécifique, la forme textuelle est la meilleure solution.

Le rédacteur d’un Cdc doit résoudre, avant d’entrer dans le sujet même de son document, plusieurs problèmes :

-         Quel est le but du Cdc ?

-         Quel est le système, l’objet à décrire ? Quelles en sont les limites dans le Cdc ?

-         Qui en sont les lecteurs ? Quel est leur degré d’implication et de compréhension du sujet et de son contexte ?

-         Quel niveau de détails doit figurer dans le Cdc ?

 

Si les 3 premières questions sont relativement faciles à clarifier, la quatrième question l’est moins car la bonne mesure est toujours difficile à trouver. En effet, un Cdc trop vague n’a que peu d’intérêt et ne pourra pas permettre à un prestataire sérieux de réaliser le projet ni même de faire une cotation crédible (bien que souvent on reçoive des cdc succincts dont on nous annonce qu’ils seront précisés SI nous sommes retenus !?!?). A l’inverse, on peut s’engluer dans la précision et la rigueur qui parfois ne sont d’aucune utilité. Si on a l’impression de se perdre dans le brouillard, mieux vaut faire machine arrière car la complexité à ce stade du projet risque fort de faire naître une usine à gaz et des incompréhensions entre les différents acteurs du projet.

Il n y a pas de règles précises pour mesurer le degré d’habillage ou le niveau de détail d’un Cdc. Chaque cas et chaque personne (rédacteur, acteur du système, intervenants) étant différents, tout dépend du contexte du projet au moment où l’on écrit le Cdc.

Prenons par exemple les 2 cas suivants :

-         une équipe travaille au développement d’une version de logiciel qui va révolutionner l’utilisation de celui-ci. De nouveaux clients ont été trouvés et ils nécessitent des adaptations particulières qui si elles sont possibles facilement assurent la réussite de cette nouvelle version. On estime donc que le peaufinage du cdc est nécessaire car outre le fait d’indiquer ce qu’il faut faire, il permettra de vérifier une dernière fois la validité des demandes mais aussi de préparer le dépôt légal de cette nouvelle version. Le rédacteur du Cdc va donc s’attacher à aller dans les détails, à l’aide des personnes en contacts avec les clients, voir les clients eux-mêmes. Le Cdc permettra immédiatement de réaliser un plan de test et de préparer sereinement le dépôt de brevet.

-         Une petite société de vente de vins à des particuliers, en création, cherche à créer un web intranet de gestion des commandes et du stock. Les dirigeants n’ont pas le temps d’écrire un document autre qu’une liste des indicateurs qu’ils veulent à propos des commandes et du stock. La société consacrant 100% de son activité à son démarrage commercial, à quoi cela sert-il de réaliser un cdc plus détaillé ? Personne ne prendra le temps de réfléchir au business qui, n’existant pas encore, aura tout le temps de se mettre en place en même temps que le SI.

 

Rien n’empêche par ailleurs de faire plusieurs versions d’un Cdc, en même temps et destinées à des interlocuteurs différents ou à la suite et destinées à améliorer le système en lui ajoutant des fonctions.

 

Un autre piège existe et bloque souvent les rédacteurs de Cdc. Doit-on décrire en plus des exigences du système, les processus de traitement et les modèles de données ?

Sauf dans les cas où ceci est explicitement demandé par le prestataire, nous ne le pensons pas pour les raisons suivantes :

-         le développement informatique (quand il est bien maîtrisé) se fait à partir de composants stables et standards ; sa standardisation et le progrès des méthodologies et des ateliers de génie logiciel font que les entrailles des systèmes sont réalisées sans risques de dérive par rapport aux exigences fonctionnelles

-         le meilleur moyen d’impliquer le prestataire est de lui faire prendre la responsabilité du « comment » technique de la réalisation des objectifs du Cdc ; le prestataire pourra ainsi y penser dès la proposition de réalisation et il sera donc amené à vraiment se pencher sur le problème et donc à évaluer véritablement le travail à faire pour s’engager sur un résultat.

 

Rien n’empêche cependant le client de poser des contraintes techniques dans le Cdc et de préciser ou modifier l’approche technique du prestataire une fois la proposition de réalisation de ce dernier reçue.

 

Finalement, un Cdc doit plutôt décrire les contraintes et les cas d’utilisations d’une boite noire, c’est à dire ne décrivant pas les entrailles du système plutôt qu’une boîte blanche montrant de quelle façon les processus du système sont exécutés.

 

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